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La naissance du Domaine au 17e siècle

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L’ambition de Charles de Sassenage

Dispersées au cours des successions, les terres des Sassenage sont petit à petit rassemblées au 17e siècle. Pour illustrer ce renouveau et affirmer le prestige de sa famille, Charles fait bâtir le Château, entre 1662 et 1669, à l’emplacement d’une maison-forte. Avec cette construction, il souhaite impressionner, marquer les esprits et illustrer la puissance de sa famille ! Les décors des salles sont également au service de ce programme ambitieux...

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Aux 15e et 16e siècles, la maison Bérenger-Sassenage s’affaiblit au fil des héritages : les seigneuries sont divisées entre les descendants mâles et le patrimoine familial s’émiette progressivement.

Au milieu du 17e siècle, Alphonse de Sassenage marie son fils Charles à Christine Salvaing de Boissieu, fille unique du très influent Denis Salvaing de Boissieu. Ce dernier n’est autre que le premier président de la Chambre des Comptes de Grenoble.  Il aide son gendre à faire bâtir un château d’apparat, prompt à afficher la puissance retrouvée des Bérenger-Sassenage !

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© Etienne Eymard Duvernay / Château de Sassenage

 


 

L’élévation du Château

Le Château de Sassenage s’élève donc avec l’aide de Denis Salvaing de Boissieu, au pied du Vercors, non loin des ruines du Château féodal de la famille de Sassenage. L’architecte valentinois Laurent Sommaire est chargé des travaux qui vont nécessiter huit années (1662-1669).
Il est bâti en pierre calcaire de Sassenage et se situe au cœur d’un magnifique parc, que l’on fait alors aménager en jardin à la française. 

 


Le cycle d’Enée : le message de Joseph de Sassenage

Au décès de son père en 1679, Joseph-Louis-Alphonse (1662-1693), hérite de la bâtisse et fait réaliser un décor allégorique à la gloire des Sassenage dans la grande salle du rez-de-chaussée, aujourd’hui appelée « salle des états ». Sculptures en stuc et toiles du peintre Louis Cretey soulignent les valeurs fondatrices de l’aristocratie guerrière du Grand Siècle : valeur militaire et protection de la lignée. 

Les tableaux de Louis Cretey reprennent des scènes mythologiques tirées de l’Enéide : au fil des épreuves que rencontre Enée, (jeune troyen, ancêtre mythique des romains, et dont les parents ne sont autres qu'Anchise et Vénus). La famille Bérenger-Sassenage expose au regard des visiteurs un ensemble à sa propre gloire, faisant siennes les qualités du jeune héros.

Enée et la Sibylle de Cumes

enée et la sibylle recadrée

© Château de Sassenage

Ce tableau dépeint la rencontre entre Enée et la Sibylle de Cumes, prêtresse qui communique avec les morts. La Sibylle est ici médiatrice entre Enée et le monde des Enfers, dans lequel elle guide le jeune héros. 

Vénus demande des armes à Vulcain pour Enée

Vénus et Vulcain

© Etienne Eymard Duvernay / Château de Sassenage
Dans cette scène, tirée du livre VIII de l’Enéide, Vénus demande à son époux Vulcain de forger des armes pour Enée et ses compagnons. La guerre étant devenue inévitable, la déesse s’assure ainsi que son fils remporte les combats.

 

À la mort de Joseph de Sassenage en 1693, la quasi-totalité des meubles du château sera cependant vendue afin de rembourser des dettes. Les descendants préfèreront d’autres demeures au Château de Sassenage, qui sera délaissé pendant 80 ans.

Photo du bandeau © Etienne Eymard Duvernay / Château de Sassenage


CHÂTEAU DE SASSENAGE

Allée du Château - 38360 Sassenage

Tél. : 04 38 02 12 04

Visite du Château (visites guidées uniquement) :

  • chaque premier dimanche du mois à 10h30, sur réservation
  • du 14 juillet au 15 août : départs à 15h, 16h et 17h du dimanche au jeudi (les mardis à 15h sont réservés aux visites enfants)

Accès au parc :

Accès libre toute l'année du lundi au vendredi de 9h à 17h30.
Le dimanche de 14h à 17h du 14 juillet au 15 août 2019.